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Le Marché ethnique de Coc Ly - Mardi

Dans les zones de montagne, les marchés hebdomadaires ont un rôle très important dans les échanges économiques, sociaux et culturels de groupes ethniques. Toutes les populations ethniques, plus de 30 groupes différents dans le nord du pays, possèdent des costumes, des langues, des traditions et des religions différentes.

Les marchés sont aussi les lieux privilégiés pour acquérir des produits locaux dont l’achat représente un soutien direct aux populations de montagne. Les thés locaux ont aussi leur fruité de montagne et leur particularité, introuvable ailleurs.

Visiter un marché ethnique, c’est beaucoup plus qu’observer, c’est participer tout naturellement à la vie ethnique locale, avec sa richesse, ses secrets et sa complexité.

- Départ le matin vers 7h de Sapa ou à l’arrivée du train couchette à Lao Cai.
- Le marché Coc Ly se situe au bord de la rivière Chay qui vient de Chine. On y accède le plus souvent en remontant la rivière en longue barque à moteur, les paysages sont fabuleux avec des cascades partout au milieu de forêts luxuriantes. Certains villages de la berge sont d’anciens fiefs de seigneurs locaux, avec les restes de pagodes monumentales. Ce joli marché en fond d’une vallée isolé se déroule le mardi matin. Les habitants des villages aux alentours comme les Hmong Blanc et Noir, les Phu La les Nung et les Dao y viennent pour vendre et acheter leurs produits d’artisanat et culture et cueillette.
- Après la visite du marché, vous allez faire un court trek au village Sa Kon Ho - village des Hmong Blanc et Dao Noir. Le circuit commence et finit à Sapa ou Lao Cai selon vos souhaits.
- Vers 16h, on vous conduit à la gare de Lao Cai (retour sur Hanoi par le train de nuit) ou à Sapa selon votre choix.

Note : Si votre visite dans cette région ne comprend  pas un samedi et un dimanche, vous pouvez aller voir le marche le plus isolé: Coc Ly (mardi) et le plus coloré et dynamique de la province avec une nuit à Bac Ha ou à Sapa.

Compris: Transport (minibus, 4x4), repas, hôtel, tour mentionnée, guide (guide francophone sur demande)

Ne pas oublier: Passeport, Crème solaire, chaussures pour petite excursion

Les Ethnies du Vietnam
Les Kinh, ethnie majoritaire qui représente quelque 87 % de la population totale, habitent  dans les plaines de delta ou côtières. Plus de 54 minorités ethniques cohabitent essentiellement dans les montagnes qui couvrent presque les deux tiers du territoire et sont,  à la différence des plaines, sous-peuplées. On ne compte approximativement que 7 millions d’hectares cultivés.
Au IV e siècle avant J.C., les Yue, tribus originaires de la basse vallée du Yang-tseu-kiang en Chine, émigrent vers le sud, le long des côtes, sous la pression des Han. Ils parvinrent au delta du Fleuve Rouge, au Nord-Vietnam, où ils se mêlèrent aux populations locales d’origine mélano-indonésienne. Ce brassage ethnique aboutit à la formation du peupLe Vietnamien, peuple laborieux et prolifique de cultivateurs. Les Viet, ou Kinh, qui ne sont donc pas des Chinois et parlent d’ailleurs une langue très différente, descendirent vers le Sud au cours des siècles : ils atteignirent le golfe de Thaïlande en 1714, et livrèrent bataille au peuple cham. Les Cham, localisés dans le centre du Vietnam, formèrent autrefois un puissant royaume, qui fût fondé à la fin du II e siècle après J.C. : le Champa. Mais ce royaume, qui subit une très forte influence indienne, fût vaincu par les Vietnamiens au XV e siècle et les Cham furent massacrés en grand nombre, assimilés de gré ou de force. Il en resterait aujourd’hui seulement une vingtaine de mille, entre Nha Trang et Phan Thiet, dans une région particulièrement pauvre du pays.

Le haut pays est occupé par des ethnies très diverses, proto-indochinoises ou d’arrivée plus récente, qui détestent autant la plaine que les Viet la montagne. Au nord du Vietnam on rencontre d’abord, en remontant le Fleuve Rouge et ses affluents, les Thais, dont l’implantation serait la plus ancienne. Ils occupent les fonds des hautes vallées et pratiquent la riziculture. Ils se divisent en Thais blancs et Thais noirs, apparentés aux Thais du Laos, en Tay et en Nung. Plus haut, entre 300 et 800 m d’altitude, vivent les Dao, puis entre 900 et 1800 m les Hmong (ou Meo), tous venus de Chine, mais à des périodes de plus en plus tardives. Les premiers pratiquent la riziculture sur brûlis, les seconds l’élevage. Enfin, sur les arêtes des plateaux et les crêtes élevées, on trouve les Lolo, vivant de façon très rudimentaire. Les minorités du Centre et du Sud vivent sur les hauts plateaux. Ce sont les Moï, eux-mêmes divisés en populations de type malayo-polynésien, comme les Jarai ou les Edé, et en populations de type môn-khmer, comme les Bahnar ou les Sedang. A citer également les Muong, dont la langue est proche du vietnamien. Ces tribus, qui vivent sous un régime matriarcal, cultivent le riz sur brûlis et pratiquent la chasse. On retrouve certaines de ces tribus également au Cambodge et au Laos.

Il est une autre minorité importante au Vietnam, objet de maintes tensions dans l’histoire récente : celle des Hoa, les Vietnamiens d’origine chinoise. Ils seraient encore 900 000 dans l’ensemble du pays, dont 700 000 à Cholon, qu’ils fondèrent en 1778 aux portes de l’ex-Saigon. Un grand nombre d’entre eux, qui vivaient à Hanoi, à Haiphong ou au sud, ont fui Le Vietnam lors de la tension sino-vietnamienne en 1978-1979. Les Hoa sont essentiellement des commerçants de gros et de détail, peu intégrés en général, malgré une politique d’assimilation forcée au sud à partir de 1956, puis de marginalisation jusqu’à la fin des années 80. Leur exode en 1978-1979 a pendant un certain temps déstabilisé de nombreux secteurs de l’économie vietnamienne. Aujourd’hui, le Sud mène vis-à-vis d’eux une politique d’intégration et d’utilisation de leurs compétences.
Dans le sud du Vietnam, se trouvent également  895 000 Vietnamiens d’origine cambodgienne, les Kho-me ou khmers krom, l’ex-Cochinchine (actuel Nam Bo) ayant été en grande partie une terre khmère.

Une  population diversifiée selon les régions
Quand on parle de région au Vietnam, il ne s’agit pas d’unités administratives comme en France. Les régions au Vietnam se délimitent plus par leur géographie, leur climat et le mode de vie des gens…

Le delta du fleuve rouge regroupe 15% de la population qui vit essentiellement de l’agriculture. Le taux de scolarisation y est assez élevé mais cette région connaît des problèmes car il y a de moins en moins de terres cultivables  et pas assez d’industries ou de services pour intégrer le « trop-plein » de paysans.
Le Nord  Ouest  (région de Diên Biên ) (1,5% de la population) est une région de montagnes surtout peuplée par les minorités
Le Nord Est (11 %) est une région riche et variée, tournée vers la Chine. Les habitants sont pêcheurs, agriculteurs, commerçants et maintenant travaillent dans le tourisme avec l’arrivée massive de touristes chinois.
Le nord de la région centrale (9%) est une région qui a connu beaucoup de calamités naturelles (tempêtes, inondations)  qui ont  forgé un caractère combatif et révolutionnaire chez ses habitants qui n’hésitent pas à aller vivre ailleurs (28% des habitants d’Hanoï viennent  de la province du centre). Par ailleurs, c’est une région qui a un fort taux de réussite scolaire.
Le  sud de la région centrale (7%)  bénéficie d’un climat plus favorable et est plus riche que le nord du centre.
Le sud Est jusqu’à HCMV (13%) dispose d’une grande façade maritime et fournit une grosse partie des récoltes de riz du pays.
Les hauts plateaux du Sud-Ouest du pays (3%) sont caractérisés par une forte présence protestante et par la nature basaltique de la terre qui a permis des cultures intensives comme le café, le thé, le poivre. Très vite, cette région a adopté la langue romanisée qui lui a permis de faire du commerce avec la France. Le delta du Mékong regroupe 16% de la population et est considéré comme le grenier du Vietnam. La densité de la population y est moins importante que dans le delta du fleuve rouge et le taux de scolarisation y est plus faible. Les écoles sont des écoles de proximité car il y a moins de facilités de transport que dans le Nord mais l’enseignement est de qualité moindre.

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