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HANOI
Avec ses édifices coloniaux rénovés, ses lacs bordés d’arbres fréquentés par les adeptes du Tai Chi, ses pagodes anciennes, ses marchés regorgeant de produits en tout genre, sa cuisine délicate et parfumée, Hanoi est sans doute l’une des villes les plus captivantes d’Asie du Sud-Est. Modernité et traditions se côtoient dans un contraste saisissant. Il n’est pas rare de croiser des colporteurs aux chapeaux coniques devant les boutiques des designers occidentaux les plus connus. Vous pourrez à la fois vous régaler de délicieux Banh Cuon* sur un petit tabouret en plastique bleu d’une cuisine ambulante et dîner dans le dernier restaurant à la mode sur le toit d’une tour ultra moderne. C’est le paradis du shopping et l’endroit idéal pour acheter de la soie et se faire confectionner des vêtements sur mesure.
Avec ses édifices coloniaux rénovés, ses lacs bordés d’arbres fréquentés par les adeptes du Tai Chi, ses pagodes anciennes, ses marchés regorgeant de produits en tout genre, sa cuisine délicate et parfumée, Hanoi est sans doute l’une des villes les plus captivantes d’Asie du Sud-Est. Modernité et traditions se côtoient dans un contraste saisissant. Il n’est pas rare de croiser des colporteurs aux chapeaux coniques devant les boutiques des designers occidentaux les plus connus. Vous pourrez à la fois vous régaler de délicieux Banh Cuon* sur un petit tabouret en plastique bleu d’une cuisine ambulante et dîner dans le dernier restaurant à la mode sur le toit d’une tour ultra moderne. C’est le paradis du shopping et l’endroit idéal pour acheter de la soie et se faire confectionner des vêtements sur mesure.
Porte d'entrée au charme colonial où il fait bon se perdre. Une ville en effervescence aux images traditionnelles où les pagodes historiques, les petits marchés, les échoppes animées dans un labyrinthe de ruelles sont le reflet d'un Vietnam attachant. Considérée comme la plus belle ville du Vietnam et de l’Asie du Sud Est, Hanoi se trouve au milieu du delta du Fleuve Rouge, possédant une histoire de mille ans, cette ville est très originale par le mélange des valeurs traditionelles et modernes, spirituelles et matérielles. En visitant le lac de l’épée restituée, le temple de Littérature, la pagode Tran Quoc au lac de l’Ouest, nous comprendrons la vie spirituelle des Hanoïens. Le quartier colonial nous fascine par de belle villas à l’architecture semi-coloniale. Le vieux quartier nous donne les notions les plus complètes de la vie quotidienne de la capitale. Hanoi, qui signifie « la ville à l’intérieur du fleuve », porte ce nom depuis 1831 par l’empereur Ming Mang. Autrefois elle s’appelait « Thang Long », « la ville du dragon qui s’élève ». Hanoi est la capitale et le cœur rouge du Vietnam. La ville offre bien souvent l’un des souvenirs les plus marquants d’un séjour au Vietnam. Marquée par 1000 ans d’histoire (le millénaire de la ville a été fêté en 2010), Hanoi compte quelques-uns des monuments et sites les plus symboliques du pays. Parmi les bruits et l’animation de sa vie quotidienne, il est encore possible d’y apprécier le calme d’une pagode hors du temps, ou la beauté originelle des rues anciennes, de larges boulevards et les maisons bourgeoises résonnent du passé colonial de la ville. Déambuler dans les ruelles étroites du quartier des 36 métiers, où les vielles façades des maisons gardent le charme du passé, est sans conteste un moment inoubliable d’un passage dans la capitale vietnamienne
La ville d’Hanoi prit son essor à partir des années 1010, au fil des siècles, elle est embellie par les dynasties successives, jusqu’à ce qu’elle devienne une véritable cité impériale, marchande et religieuse au 15ème siècle, son âge d’or. Marchands, lettrés, académiciens, penseurs, artisans, etc. affluent et animent depuis une cour fastueuse la vie foisonnante de la cité. L’histoire d’Hanoi marque un tournant à partir du 17ème siècle, car elle va se dérouler entre Asie et Occident, lorsque les premiers voyageurs occidentaux débarquent sur les rives du fleuve Rouge et découvrent avec stupeur, une métropole marchande très active et abritant des artisans joaillers, tisseurs de soie, fabricants de laque, de papier et de tambours ; brillants. Elle perd son statut de capitale au 19ème siècle, la dynastie des Nguyen s’installant à Hué, avant de redevenir capitale de l’Indochine française en 1902 et jusqu’à 1953. Du passé colonial, la ville a conservé d’admirables monuments publics et des villas coloniales, tous font partie aujourd’hui, aux côtés des pagodes, temples, palais, bâtiments d’inspiration soviétique, du patrimoine commun d’Hanoi.
Même si la cité connaît depuis les années 1990, avec l’ouverture économique de profondes mutations urbanistiques et culturelles, de ce mariage difficilement arrangé entre passé et présent, entre ancienneté et modernité, est née une nouvelle cité d’une extrême diversité. Le visage poétique de cette ville de charme a laissé place à une métropole intégrée à la mondialisation, mais sans omettre sa mise en valeur patrimoniale.
Hanoi, ville pour la paix
Hanoi est la capitale et aussi un centre de la politique, de la culture et du tourisme du Vietnam. C’est la capitale la plus ancienne et en octobre 2010 a eu lieu l’anniversaire de 1000 ans. Hanoi est situé sur les rives de la rivière Rouge, à 1760 kilomètres de HoChiMinh-ville, entouré au nord de Thai Nguyen et Vinh Phuc, au sud de Ha Nam, Hoa Binh, à l'est de Bac Giang, Bac Ninh et Hung Yen, à l'ouest de Hoa Binh et de Phu Tho. L'aéroport international de Noi Bai se trouve à environ 35km du centre-ville. C'est l'un des deux plus grands aéroports du pays assurant des vols intérieurs et extérieurs. De l'aéroport au centre de Hanoi, il faut environ 40 minutes en taxi ou en bus. Hanoi a une longue histoire, de nombreuses œuvres culturelles et architecturales, des sites historiques célèbres. Hanoi attire le plus grand nombre des touristes étrangers par sa beauté pittoresque, son calme, son élégance cachée dans cette ville des milliers d'années de civilisation ...
Promenades dans une ville paisible
De vieux quartiers de Hanoi sont une caractéristique unique de la ville avec des maisons, des rues qui conservent encore le look de la fin du 19e siècle. Les touristes peuvent passer toute la journée dans les rues anciennes, découvrir les petits coins très calmes ou très animés. Lors de la visite à Hanoi, les visiteurs peuvent se promener sur la place Ba Dinh, le centre politique du Vietnam, le Palais présidentiel ou le Mausolée du Président Ho Chi Minh Ville, qui a lu la Déclaration d'Indépendance.
Des balades sur les lacs intéressent beaucoup de touristes étrangers. Hanoi est la capitale particulière car il y a beaucoup de lacs dans le coeur de la ville, et la ville est entourée de rivières. Le lac le plus célèbre Hoan Kiem est situé dans le centre-ville, où ont lieu habituellement des activités culturelles telles que des spectacles culturels, feux d'artifice, fêtes de la Fleur, etc. Le plus grand lac est le lac de l’Ouest, où l'air est relativement calme et très frais. Le soir, vous pouvez faire une promenade en croisière de nuit autour du lac de l'Ouest, le jour, vous pouvez louer un pédalo et vous promener sur le lac. Regarder le coucher de soleil sur le lac de l'Ouest est aussi un loisir lorsque vous visitez Hanoi.
Climat idéal pour le voyage
Hanoi se trouve dans une zone de climat tropical soumise à la mousson. De Mai à Septembre est la saison chaude (maximum de 40ºC) et pluvieuse. De Novembre à Mars, c’est l'hiver, le temps est sec, parfois très froid (minimum de 5ºC). Le moment le plus approprié pour visiter Hanoi est à l'automne, à partir du début de Septembre à la fin Novembre. À cette période, le temps est frais, et de plus en plus sec, la pluie parfois très légère rend l’espace aéré, avec un soleil radieux. L’automne à Hanoi s'est introduit dans de nombreuses œuvres de la littérature, de la musique connues de tous les Vietnamiens.
Monuments typiques de la religion
Étant le centre du bouddhisme, du taoïsme au Vietnam depuis des siècles, Hanoi a de nombreux temples des centaines d'années qui ont connus de nombreux changements mais qui gardent toujours des traits antiques. Parmi ces monuments, on doit compter la pagode Tran Quoc, construite sous le règne du roi Ly Nam De (6ème siècle). Un autre symbole de Hanoi est la pagode au Pilier Unique qui représente l'unique architecture vietnamienne à la forme d’un lotus. Situé au cœur de la ville, et au milieu du lac Hoan Kiem est le temple Ngoc Son, construit au cours du XIXe siècle. Depuis le 19ème siècle, de nombreuses églises ont été construites à Hanoi, dont la plus connue est La Grande Église de Hanoi. En plus, celle de Cua Bac est aussi remarquable avec une architecture typique coloniale française.
Découverte attrayante de la culture
Si la France est connue pour la Sorbonne, la plus ancienne université, au Vietnam c’est Le Temple de la Littérature, la première université du pays. C’est aussi le lieu de culte de Confucius et c’est là où le nom des premiers docteurs a été gravé sur le dos des tortues. Les touristes peuvent visiter un monument construit par les Français, l'Opéra de la ville, situé au 1, rue Trang Tien. C'est l'un des centres culturels de Hanoi, où ont lieu de fréquentes activités culturelles, des spectacles d'art ainsi que des conférences et des réunions.
Hanoi est une ville avec une chaîne de musées la plus diversifiée au Vietnam, un total de plus de 10 musées parmi lesquels on peut compter Musée de l’Histoire du Vietnam, Musée de l’Ethnologie, Musée de l'Histoire militaire, Musée de la Victoire B52, Musée de la Révolution, Musée des femmes vietnamiennes, Musée des Beaux Arts.
Fêtes traditionnelles remarquables
Outre la visite des sites touristiques, les touristes ne peuvent pas manquer les fêtes traditionnelles de cette ville. Ces fêtes sont organisées essentiellement au printemps pour commémorer des personnages historiques, des héros légendaires tels que Saint Giong, Hai Ba Trung, Quang Trung, An Duong Vuong ... Pendant les festivals, de nombreux jeux folkloriques uniques sont présentés tels que la cuisson du riz du village de Cam Thi, la baignade sur la terre et l’arrestation du poisson du village Ho, le jeu du cerf-volant du village de Ba Giang, la fête du Temple Soc, etc. De la mi-Janvier à Mars du calendrier lunaire, dans la commune de Huong Son, district de My Duc, la fête de la pagode Huong est fréquentée par des touristes, mais les visiteurs les plus nombreux arrivent le jour de pleine lune en Janvier au 18 Février. Avec les montagnes, les rivières et les reliques, la fête de la pagode Huong est la destination des moines, des pèlerins bouddhistes et des touristes.
Hanoi - Mausolée d'Ho Chi Minh |
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Le Mausolée d’Ho Chi Minh, construit entre 1973 et 1975 se situe à environ 2km à l’ouest du lac Hoan Kiem de Hanoi. Il est un véritable lieu de pèlerinage pour les Vietnamiens. Le bâtiment, d’inspiration soviétique, représente une fleur de lotus (symbole de la pureté) et accueille la dépouille embaumée du père de la nation, mort en 1969. Chaque année, le corps d’Ho Chi Minh retrouve celui de Lénine en Russie pour l'entretien de la dépouille mortuaire. Le Mausolée est alors fermé (du 5 septembre au 10 décembre) ce qui ne gêne en rien le programme de votre voyage car vous visitez le Mausolee de l'extérieur. Depuis l’extérieur justement, une imposante place rectangulaire, composée de 168 carrés de pelouse, permet de prendre du recul face à l’impressionnant bâtiment. C’est sur cette dernière qu’a été déclarée l’indépendance du pays.
Le saviez-vous ?
Lac Hoan Kiem, légende de l’Épée restituée
Pagode de Tran Quoc
Temple de Quan Thanh
Temple de Ngoc Son Le temple de Ngoc Son, dont le nom signifie Mont de Jade, se trouve sur le plus grand îlot (Ilot de Jade) du lac de l’Epée Restituée. L’ensemble architectural actuel a été conçu par un lettré du XIXè siècle, Nguyen Van Sieu (1799-1872). Le temple du XIXème siècle occupe l'emplacement d'une ancienne pagode du XIIème siècle endommagée par les Qing. Le temple Ngoc Son est dédié au général Trân Hung Dao, vainqueur des Mongols au XIIIème siècle, ainsi qu'à Van Xuong, patron des arts et des lettres, et La To, père de la médecine vietnamienne. On trouve sur les deux côtés du portique frontal deux caractères calligraphiques “Phúc ( Bonheur )” et “Lộc ( Prospérité )”. Derrière ce portique, se trouvent la Tour du Pinceau et le Socle de l’Encrier, symboles de la littérature confucéenne. On accède au Temple Ngoc Son par un pont de bois peint en rouge appelé pont The Huc (« Pont du soleil levant »). Il fut construit sur l’îlot Ngoc du lac Hoan Kiem au cours du XIXe siècle. Les rénovations effectuées en 1864 par Nguyên Van Sieu, un auteur célèbre de Hanoi qui fit construire une vaste tour en forme de stylo. La partie supérieure de la tour, appelée Thap But, compte trois mots en caractères chinois : Ta Thanh Thien (écrire dans le ciel bleu). Cela veut dire qu'une personne est très intelligente et a une volonté de fer. A côté se trouve un livre intitulé Dai Nghien sur le quel est posé un encrier en pierre de couleur pêche et qui est placé sur le dos de trois grenouilles sur le haut de la clôture du temple. Pour entrer dans le temple de Ngoc Son, les visiteurs doivent passer le pont The Huc qui mène à la porte du Temple Ngoc Son, également connue avec le nom Dac Nguyet Lau (avoir la lune). Cette porte est sous l’ombre d’un géant banian, au milieu d'une végétation luxuriante. Le nom The Huc signifie maintenir la belle lumière du soleil. Situé en plein cœur de la capitale vietnamienne, le lac Hoan Kiem, aussi appelé lac de l'épée restituée, est l'une des principales attractions de Hanoi. C'est l'un des lieux de promenade les plus agréables, très prisé par les vietnamiens notamment pour y effectuer leurs exercice de gymnastique…
Pagode au pilier unique
Musée de beaux arts
Musée d’Ethnologie du Vietnam
Musée de Ho Chi Minh
Musée de la Révolution
Musée d`Histoire
Cathédral d’ Hanoi
Temple de la Litérature
Le Vieux Quartier et les traces de son histoire
Aujourd’hui, le Vieux Quartier profite du développement économique et de l’arrivée d’un nombre grandissant de touristes : des cafés, des restaurants, des magasins de souvenirs artisanaux et des petits hôtels ont vu le jour. Certains métiers, comme l’artisanat de la soie et de la joaillerie, ont connu un nouvel essor.
Pont Long Bien
Village de Duong Lam
Pagode des Maitres , « Chua Thay » La ville aux klaxons bien joyeux et où se mélangent la modernité et la tradition dans les constructions, la façon de vie, le rythme de travail mais aussi dans la matière de manger. Un cours de cuisine est une bonne occasion pour découvrir la gastronomie vietnamienne ainsi que la vie quotidienne chez les vietnamiens. La vue, le toucher, l'odorat, et même l'ouïe sont en alerte durant le cours... |
Les vestiges historiques autour de Hanoi
En possédant une histoire millénaire, Hanoi est aussi le centre de deux religions principales: le Bouddhisme de Mahayana et le Taoïsme. Plus de 600 pagodes et temples autour de Hanoi en sont les témoins importants. Les mélanges des théories religieuses et la croyance traditionnelle sont existants à la Pagode des Parfums, le temple de Maître, la Pagode But Thap ou la plus ancienne pagode du Vietnam datante du 03è sicècle : la Pagode Dau…Un site à ne pas manquer pour quelqu’un veut avoir les connaissances les plus profondes sur Hanoi, la Citadelle Co Loa qui racontera l’histoire il y a plus de 2000 ans du Vietnam.
Les gens à Hanoi
La plupart des pays dans le monde sont actuellement très peuplés [1]. Plus d’île déserte, plus de montagne inhabitée. Des marins malchanceux comme Robinson Crusoé seraient encore plus malchanceux aujourd’hui car si leur bateau faisait naufrage, il serait pris, à peine hissé sur la berge, dans un maelström d’indigènes comme Vendredi ou Samedi mais aussi de top model aux bras de richards, tout ce beau monde étendu avec nonchalance pour jouir de la nature sauvage dans les « resort ». Au regard d’un passé récent, le contraste est criant. De temps à autres, au sommet des montagnes, les gens de bien rencontraient des divinités. Et dans la profondeur des grottes et des forêts, les gens malhonnêtes tombaient sur des diables. Aujourd’hui, c’est absolument impossible.
Il en va de même d’Hanoi à l’orée du troisième millénaire. Que reste-t-il du bruit sourd de la chute des fruits de pancovier ? Que reste-t-il des cris des marchands au cœur de la nuit ? Tout cela a été absorbé dans le brouhaha de la foule. Soit dans la bousculade, soit dans les queues aussi désordonnées, mais tous débordant de vitalité, les gens à Hanoi livrent en permanence un combat pour la vie. Depuis près de trente ans, du fait de l’évolution de la société, ils ont acquis les traits bigarrés d’une population issue de multiples régions. Bien sûr, toutes les régions n’apportent pas à Hanoi une touche culturelle particulière. On ne vient pas toujours à la capitale pour y faire une carrière prestigieuse, mais plus souvent pour y gagner sa vie. C’est pourquoi les gens à Hanoi aujourd’hui ont d’innombrables habitudes qui n’ont pas l’air d’être de Hanoi. Tout cela enrichit l’identité de la « capitale de l’Est ou de l’Envol du dragon ». C’est en tout cas ce qu’affirment plusieurs chercheurs respectables d’origine provinciale et diplômés d’une université de banlieue.
La Géographie descriptive de Hanoi éditée en la quatrième année de Tự Đức (1852), comporte une partie consacrée aux coutumes dont voici un extrait : « A Long Độ, les hommes sont très attachés aux convenances, les femmes sont d’excellentes ménagères. Les lettrés détestent en général la compétition. Mêmes les gens les plus incultes s’efforcent de respecter le code de l’honneur ». Avoir le sens de l’honneur n’est pas facile mais ce n’est pas pour autant insurmontable. Quant à le conserver, c’est une chose extrêmement difficile. Heureusement, les gens à Hanoi aujourd’hui, quoiqu’ils vivent encore des choses pénibles, font tout pour garder le sens de l’honneur. Le Traité de Géographie descriptive de l’empereur Đồng Khánh est encore plus explicite : « Les gens dans la province de Hanoi sont parfois simples, parfois peu cultivés, parfois frivoles. Ils peuvent être aussi obstinés, menteurs ou violents. Les gens de Thọ Xương et Vĩnh Thuận en particulier ont un goût trop prononcé pour le luxe ».
Hanoi est aujourd’hui une grande ville. Non pas totalement parce qu’elle est une capitale, étendue et millénaire, ni même parce qu’elle a connu tant de souffrances et de vicissitudes, mais tout simplement parce que dans sa profondeur réside une essence tout aussi étrange que familière. Pour nombre de personnes qui sont nées ou ont grandi à Hanoi, cette essence est à la fois diffuse et concrète, grandiose et raffinée, surnaturelle et charnelle. Elle nourrit leur enfance, trouble leur jeunesse et les obsède pour le restant de leurs jours. Elle palpite au cœur des arbres, des lacs, des rues et plus particulièrement des odeurs.
C’est en hiver que les arbres à Hanoi sont les plus beaux et les plus singuliers. Des feuilles jaunes tapissent les ruelles (par exemple la section de la ruelle Lý Thường Kiệt qui jouxte la rue Hỏa Lò), roulent de temps à autre sous l’effet du vent du nord-est et forment un fonds à partir duquel les branches maigres et parsemées de bourgeons vert tendre s’élancent dans le ciel nuageux où ondoient la toiture des maisons gris foncé. Derrière le feuillage de badamier, une jeune fille, persuadée sans doute que la rue est déserte, vide avec candeur sa carafe d’eau par la fenêtre après avoir arrosé ses orchidées, ce qui génère un bruit analogue à celui d’un crachat.
C’est sous le crachin que les lacs sont les plus romantiques. Qu’importe la présence de quelques couples de provinciaux qui se pelotent sur les quais sales, qu’importent les maisons à l’éclairage vulgaire qui exhalent l’odeur de l’argent, il suffit que du ciel calme des derniers jours du 7e mois lunaire, tombe un crachin violacé pour que la surface des lacs de Hanoi, Hoàn Kiếm, Tây Hô ou Thiền Quang, devienne sublimement limpide et éclatante.
La profondeur des rues anciennes de Hanoi atteint son acmé peu après minuit, quand à travers celle des réverbères, la lumière de la lune diffuse lentement sur la noirceur de l’asphalte. Parfois dans les nuits de fin d’automne flotte le parfum de l’alstonia dans la rue Bà Triều-Nguyễn Du alors qu’un vent chargé des particules alluviales du fleuve Rouge s’engouffre sous le dôme de l’Opéra. Le claquement des sandales de bois de quelques entraîneuses attardées sur les pistes de danse perce le cœur des vénérables vieillards de la métropole. Il faut admettre que depuis une dizaine d’années, le vieux quartier de Hanoi s’est enlaidi, mais à un degré moins dramatique que ne l’affirment certains vieux habitants, qui, de retour de l’exil, gorgés d’une réussite pourtant relative, affichent leur air hautain tout en ronchonnant.
L’une des choses faciles à reconnaître de Hanoi, c’est son odeur. Une chanson populaire ne dit-elle pas « Si peu parfumée qu’elle soit, c’est une fleur de jasmin. Si peu élégante qu’elle soit, c’est une personne de Tràng An [2] ». Chaque grande ville a une odeur qui lui est propre. Pour conclure Les eaux du Grand fleuve, l’écrivain tokyoïte Akugawata note à peu près ceci : « Chaque ville a son parfum intrinsèque. Celui de Florence mêle la blanche tubéreuse à la poussière des brouillards et à l’huile des tableaux anciens. Celui de Tokyo vient du Grand fleuve. Grâce au fleuve, je sais aimer Tokyo et grâce à Tokyo, je sais aimer la vie ». Hanoi depuis des temps immémoriaux est imprégnée de l’odeur pathétique des flots du fleuve Rouge, de l’humidité silencieuse et lumineuse de ses lacs. N’est-ce pas grâce à Hanoi que de nombreux Vietnamiens aiment davantage leur pays ?
Les anciens lorsqu’ils parlaient au quotidien, ne discutaient pas du vrai ou du faux, ils n’accordaient de l’importance qu’aux signes du malheur ou de la félicité. À l’instar de la vie faite des hauts et des bas, les nuages qui errent sans but dans le ciel, prennent tantôt la forme de dragon, tantôt la forme d’un chien. Les gens qui ont vécu dix ans à Hanoi en sont métamorphosés, ceux qui ont vécu trente ans le sont encore plus. En fait, la notion de « Hanoïen », limpide de prime abord, est en réalité assez floue. Il est à remarquer que lorsqu’on est face à ce concept vaporeux, l’enthousiasme est tel qu’on veut éliminer toute chose vulgaire. Les gens venus d’ailleurs sont animés d’une volonté indéfectible de devenir de véritables Hanoïens. Celle-ci transparaît dans la poésie, dans la prose, dans la façon de manger, de s’habiller. Les jeunes filles originaires du delta, lorsqu’elles se déplacent dans les rues de la capitale, essaient d’éviter de lever trop haut les jambes. Les jeunes hommes issus des provinces maritimes, lorsqu’ils flirtent dans le parc de Thủ Lệ, s’efforcent de ne plus confondre les lettres L et N, de prononcer correctement « Je suis de Hanoi » et non pas « Je suis de Haloi ». Les gens qui vivent à Hanoi, lorsqu’ils sont dans la foule, sont rarement confondus avec les autres. À bien des égards, Hanoi est dotée d’un site que l’on peut qualifier de cuvette. On sait que dans les cuvettes, l’eau est stagnante. La culture des gens de Hanoi aujourd’hui comporte autant de traits profonds (sacrés) que de traits de stagnation (médiocres). Mais ces traits de stagnation ne sont absolument pas synonymes de vulgarité. Comment peut-on parler des restaurants où la clientèle serait insultée comme le prétendent quelques jeunes journalistes fraîchement diplômés d’une université de la banlieue. Ils affirment à tort que c’est une expression de l’orgueil des gens de la métropole. Bien entendu cet orgueil existe mais il est discret et généreux. Et s’il est vrai que certains restaurateurs originaires de Hanoi « insultent », ils visent seulement un certain type de client. N’est-il pas singulier de descendre de sa Vespa LX ou de sa Honda 3.0 pour exiger un phở au canard de barbarie ou une bouillie au poulet accompagnée d’un énorme bol de légumes crus ? Naturellement, les restaurateurs accueillent ces parvenus comme ils le méritent. Jadis il n’a jamais existé une boutique ni même un marchand ambulant dont l’enseigne aurait proposé « soupe et vermicelle au bœuf, poulet, canard, canard de barbarie » avec à la dernière ligne « vermicelle au bouillon de crabes ». Mais c’est le cas de notre époque. Quel drame ! Depuis un certain temps, pour être chic, on ajoute souvent dans un bol de vermicelle de crabe une poignée de lamelles de bœuf saignant. « Que faire ? Toute demande doit être satisfaite », se justifie la marchande rayonnante de joie après avoir touché pour un bol vingt mille đồng. Son échoppe de vermicelle, tenue par sa famille depuis trois générations, est située au carrefour face au lac de l’Épée restituée avec à l’arrière plan des toits de tuile brune qui ondulent. Si sa mère ou sa grand-mère étaient encore en vie, elles ne manqueraient pas alors de pousser un soupir teinté d’amertume.
En guise de conclusion, laissez-moi raconter une anecdote. Comme je ne suis qu’un bon à rien, ma femme, absorbée par son activité professionnelle, m’envoie faire les courses. Je vais en général aux marchés de Hàng Bè et de Hàng Da. Une fois, j’y ai croisé une jeune femme qui chevauchait une vespa LX et portait des habits de marque. Après avoir choisi avec soin un canard vivant, elle tendit avec morgue un gros billet sans prendre la peine de récupérer la monnaie. La marchande de bambou assise à côté lui demanda alors d’une voix douce : « Comme vous achetez un canard, vous devriez acheter en plus une poignée de basilic de Láng ». La jeune fille s’est retournée et, d’un air hautain et de la voix assez distinguée des gens de la campagne, lui a rétorqué : « Les gens de Hanoi ne mangent que du basilic de Hanoi ». Hélas, elle ignorait que pour les Hanoïens, le basilic de Láng était le meilleur. Telle est, à grands traits, l’expression de la délicatesse des nouveaux habitants de l’ancien quartier de Hanoi.
PS: Emmanuel Poisson est maître de conférences en histoire du Viêt Nam à l’Université Paris Diderot, il a écrit Mandarins et subalternes au nord du Viêt Nam (1820-1918) – une bureaucratie à l’épreuve (Maisonneuve et Larose, 2004) dont une version vietnamienne a été publiée à Da Nang en 2006 par les (Editions de Da Nang, 2006). Il a traduit en français avec Doan Cam Thi L’Embarcadère des femmes sans mari de Duong Huong (Aube, 2002)
notes:
[1] Le texte original, « Người ở Hà Nội », a été publié dans le recueil « Đàn bà uống rượu », Hanoi, Editions Văn Học, 2010.
[2] Tràng An est un des anciens noms de Hanoi autrefois.