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Bac Son, le trésor caché du Tonkin

Loin de l’agitation d’Hanoï, des foules de touristes d’Halong ou de la désormais très célèbre vallée de Sapa, le village de Quynh Son est havre de paix, nid de sérénité. Situé à environ 3h30 heures de route de Hanoï et à une centaine de kilomètres de la frontière chinoise, Bac Son est un endroit typique du Nord Vietnam. Mais ce qui fait le charme de ce village entouré par les montagnes c’est son authenticité. Très peu touristique, ce district rural est encore simple, naturel et préservé. Les paysages incroyables, les scènes de la vie quotidienne et les rencontres avec les locaux sont ce qui fait de Bac Son une perle cachée du Vietnam, qui n’attend que d’être découverte.

A SAVOIR:
+ Cette vallée est aussi célèbre pour ses lacs magnifiques.
+ Le village du district de Bac Son est aussi à voir.
+ La région est habitée par l’ethnie Tay. Ils vivent dans des maisons sur pilotis traditionnelles.
+ La superficie totale occupée par la vallée de Bac Son est de 697,9 km².
+ Le sol fertile de la vallée de Bac Son permet aux agriculteurs de faire pousser diverses cultures dans la région (riz, patate douce et maïs).

Bac Son est une vallée entourée de montagnes dont certains culminent à 1200m. Elle est située au coeur de la région Bắc Sơn. Les premiers vietnamiens se sont établis sur ces terres il y a plus de 10.000 ans à l’âge de pierre. Les archéologues s’accordent sur ce fait, et ont nommé cette population la « Civilisation de Bac Son ». Lors de la seconde guerre mondiale, Bac Son était le Q-G du Viet Minh qui a initié ici le premier soulèvement armé du Parti communiste du Vietnam. La vallée de Bac Son est une vallée au Nord du Vietnam qui offre des paysages superbes. Cette vallée est située à 160 km au sud de Hanoi, la capitale du Vietnam. L’économie locale repose principalement sur l’agriculture. Une caractéristique intéressante de cette vallée sont ses hautes montagnes qui culminent à environ 500-1200 mètres de haut. Ces montagnes ainsi que les rizières de la vallée offrent un panorama magnifique.

Le meilleur moyen de profiter de la beauté de cette région est de grimper de bon matin au sommet de l’une des collines qui entourent le village. D’en bas, on distingue à peine le tracé du sentier qui mène à un relais téléphonique d’altitude. L’ascension commence sur le flanc d’un des « pains de sucre » comme on les appelle au Vietnam. Le chemin est escarpé, cahoteux et rapidement on peut sentir la chaleur et la fatigue monter en soi. On jette un œil par-dessus son épaule pour apercevoir le chemin parcouru petit à petit. La notion du temps disparaît, on se concentre sur chacun de ses pas et après vingt, peut-être trente minutes, le sommet de la montagne apparaît enfin. Arriver là haut est un sentiment extraordinaire, celui d’avoir accompli quelque chose mais la vraie récompense est encore plus savoureuse. Un magnifique panorama s’offre à vos yeux. L’ombre des montagnes se dessine dans la brume jusqu’à l’horizon et on prend finalement conscience de sa petitesse dans cette immensité. En contrebas, le village est paisible, posé dans la vallée. Une rivière serpente entre les maisons et les rizières et on peut enfin profiter de toute la beauté de Bac Son. On prend le temps de contempler, de penser, de manger quelques fruits mais surtout, de graver cette image profondément dans sa mémoire. Une fois rassasié par ce magnifique spectacle offert par la nature, il n’y a plus d’effort à faire, l’esprit vide et serein, vos jambes vous portent jusqu’en bas de la montagne.

Une fois redescendu au village, un tout autre spectacle commence. Celui de la vie locale qui s’active, les vendeurs sont installés devant leurs échoppes, la viande fraîche s’étend sur la table et les chiens dorent au soleil. À chaque pas, on assiste à une nouvelle scène de la vie quotidienne du village. La curiosité se lit dans le regard de locaux que l’on croise, une curiosité mutuelle qui pousse irrémédiablement au contact. Une fois le cap de l’hésitation franchit, on nous invite dans une petite maison où une famille s’active à la préparation de mets locaux. Et, sans même pouvoir échanger un mot, le langage des yeux et du corps suffit à créer une connexion avec les enfants, les adultes et les vieillards qui nous proposent naturellement de goûter à leurs préparations. Après une matinée pleine d’émotion, on se demande : que pourrait-il arriver de plus fort ? Mais Bac Son réserve bien des surprises…

Après avoir expérimenté la cuisine vietnamienne pour le déjeuner, une balade digestive s’impose. À un rythme plus lent, il s’agit ici d’apprécier la quiétude de la campagne du nord du Vietnam. Au cœur de la vallée, les coqs chantent, les buffles d’eau se baladent dans les rizières et l’image que l’on se fait du pays prend enfin forme.

Les chemins de terres nous guident à travers ces paysages typiques jusqu’à arrivé jusqu’à un petit sentier qui s’enfonce dans la forêt qui recouvre la montagne. On se sent l’âme d’un explorateur, à avancer petit à petit, à l’aveugle, sans jamais savoir ce qui se cache derrière chaque lacet du sentier. Parfois, c’est un local qui récolte du bambou ou du bois, parfois, c’est une ferme que l’on distingue à travers la végétation luxuriante, jusqu’à tomber sur une pépite. Cette fois là, nichée au cœur de la forêt, à flanc de montagne, c’est une plantation de mandarinier. L’odeur de l’agrume s’infiltre dans les narines et on ne pense plus qu’à une chose : décrocher un fruit que les arbres semblent nous tendre pour y goûter. Les maraîchers locaux nous font ce cadeau et nous proposent de nous servir pour déguster quelques mandarines. Enfin, nous pouvons peler le fruit, le porter à notre bouche et sentir son goût doux et sucré envahir nos papilles. Leurs yeux et leurs sourires ne mentent pas sur le plaisir qu’ils ont de nous voir apprécier le fruit de leur travail et encore une fois, ce trésor vaut bien tous les efforts de la journée. Bac Son c’est donc ça, une région reculée et préservée mais qui en contrepartie demande quelques efforts pour apprécier ses trésors : une nature incroyable, des locaux généreux, fiers de leur travail et de leur culture. La campagne vietnamienne apparait dans toute sa splendeur, sous son plus beau jour et c’est le plus beau cadeau que Bac Son peut vous faire.


L'insurrection de Bac Son
L'insurrection de Bac Son (en vietnamien : Khoi nghĩa Bac Son ) désigne l’insurrection armée perpétrée par les communistes indochinois et qui fut réprimée par l'armée française dans le district de Bac Son, alors district de la province de Lạng Sơn du protectorat du Tonkin d’Indochine du 27 septembre au 28 octobre 1940 pendant la Seconde Guerre mondiale.

Causes
Le 20 septembre 1940, impatienté par la lenteur des négociations de l’amiral français Decoux et en difficulté au sud de la Chine, le général japonais Takuma Nishimura envoie un ultimatum annonçant que ses troupes entreront au Tonkin le 22 à minuit. Malgré les accords signé le 21 septembre, le 22 septembre à 21h00, la 5e division (AIJ) (en) du général Nakamura force la frontière du Tonkin et se dirige vers Lang Son.

Après que 2 2871 tirailleurs indochinois aient désertés pour se réfugier dans leurs villages ou pour rejoindre la milice de l’Alliance national de rétablissement du Vietnam (vi), l’armée japonaise prend Lang Son le 25 septembre. Des bataillons français se replient à Thái Nguyên via Điểm He (District de Van Quan (en)), Binh Gia (vi) et Bac Son (vi). Afin d’éviter une percée japonaise sur Hanoï, des bataillons français se mettent en ligne à Làng Giai (près de Nhan Ly (vi)) et Lang-Nac (près de Bắc Ninh) pour leur barrer la route.

L'insurrection populaire
Le 26 septembre 1940, des membres des tribus Tày, Yao, Nung et Kinh récupèrent des armes françaises à Bac Son (vi)2. Le lendemain la direction du comité local du parti communiste des districts de Bac Son (en) - Vo Nhai (en) appelle à l’insurrection armée.

Dans la nuit du 27 au 28, 600 insurgés armés de fusils, de machettes et de couteaux vont dans le district de Bac Son (en) et prennent le poste militaire de Mỏ Nhài puis Bac Son

La répression
Le 29 septembre 1940, le Japon et la France concluent un accord : en échange d’une occupation du Tonkin, l’armée japonaise accepte de laisser l’armée française libre. Le lendemain, des unités françaises partent de Thái Nguyên et Hanoï et reprennent Mõ Nhai, Dinh Ca (en), Vo Nhai (en), Binh Gia (en) puis essaient de reprendre Bac Son (vi) mais sans succès.

Le 14 octobre 1940, Chu Van Tan (en) du comité central (en) du parti communiste du Vietnam envoie Tran Dang Ninh (vi) rejoindre l’insurrection de Bac Son. Le 16 octobre 1940, à Đơn Úy, Tran Dang Ninh (vi) créé un groupe armé de guérilla avec 20 personnes pour renverser le gouvernement colonial. Le 28 octobre 1940, environ un millier de personnes se rassemble dans le village de Vu Lang (vi) pour reprendre Mõ Nhai. Mais un propriétaire de plantation français prévient les troupes françaises stationnées à Mõ Nhai. Celles-ci prennent un raccourci et attaquent le rassemblement. À la fin de l'année 1940, l'insurrection de Bac Son est considérée comme totalement réprimée.

Conséquences politiques
Le 11 novembre 1940, le septième plénum du premier comité central exécutif du parti communiste d’Indochine décide de poursuivre l'insurrection de Bac Son et de reporter celui de Cochinchine. Un groupe de 32 communistes forme l’unité de guérilla de Bac Son le 4 février 1941, puis le vietminh le 19 mai.

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