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Histoire
Au début du XIXe siècle, des Hmong franchirent la frontière sino-laotienne pour aller s’établir dans les régions de Nong Het, Hua Phan, Phongsaly, Oudomxay, ou encore de Muang Sing. C’est sur les montagnes du Laos qu’ils furent encouragés à cultiver le pavot et à produire de l’opium. D’abord par et pour les Chinois, puis par et pour les Français.
Les Hmong au Vietnam vivent souvent dans les endroits de très haute altitude des provinces de Lao Cai, de Ha Giang, de Cao Bang, de Lang Son et de Lai Chau, de Nghe An, de Thanh Hoa et de Hoa Binh. Les ressources principales proviennent de l’agriculture.
Les Hmong ont une architecture spécifique composée de trois travées et de deux appentis. L’autel des ancêtres est disposé dans la travée principale. C’est également dans cet endroit que les gens prennent les repas. Une travée latérale est réservée aux hommes y compris les visiteurs et l’autre travée aux femmes et à la cuisine.
Les jeunes choisissent leurs âmes sœurs. En fait, le mariage par rapt est fréquent sans subir aucune opposition de la famille de la jeune fille. Le garçon en informe ses beaux-parents deux jours après l’enlèvement et demande la cérémonie de noces. Le modèle patrilinéaire et polygamique est encore de rigueur. La jeune femme après le mariage ne peut rentrer chez ses parents qu’avec la permission de ses beaux parents et en compagnie de son mari. Est condamnée la relation de mariage entre les gens du même lignage. Si le mari meurt, la veuve épouse le jeune frère du défunt. Si ce dernier n’a pas de frère, elle épouse un de ces cousins. En cas de divorce, la femme loge dans la maison d’un notable qui la protège jusqu’au moment de se remarier. Au cas où elle souhaite reprendre sa liberté, elle doit verser à sa belle famille une certaine somme à titre de dédommagement.
Les Hmong se distinguent par leurs vêtements. Le vêtement féminin comprend une jupe ample et un corsage ouvert sur le devant. Les Hmong blanc ont des jupes teintes en tissu écru alors que l’indigo est adopté par les Hmong fleuris, verts ou noirs. Elles marchent pieds nus et portent des jambières. Les hommes mettent des pantalons larges, noués à la ceinture et une courte veste à manches amples. Ils ont des cheveux tombant sur les épaules ou bien rasés, laissant une touffe au sommet de la tête et ont un large turban à la tête. La chevelure de cette ethnie est particulière. Les Hmong blanc se rasent sur le pourtour de la tête et conservent une touffe au sommet du crâne et portent un turban large. Les Hmong fleurie enroulent les cheveux. Les jeunes Hmong vert les laissent tomber librement sur les épaules.
Pour les Hmong, l’accouchement en position accroupie est populaire. Le placenta est enseveli sous le lit si le bébé est une fille et du pied de la colonne principale de la maison si c'est un garçon. Ils inhument les cadavres qui sont déposés sur une planche qu’on suspend devant l’autel des ancêtres ou sur un blanc installé en travers de la porte.
La fête la plus importante se célèbre en septembre selon le calendrier occidental. Durant les trois jours de fête, ils ne mangent pas de légumes. Les jeunes aiment jouer de la flûte de Pan. Leur vie artistique est très variée.
Laos et Nord-Vietnam
Les Hmong connurent des débuts paisibles au Laos, vivant en autarcie sur les sommets des montagnes. Avec la colonisation de l’Indochine, ils furent encouragés à produire de l’opium pour les Français. Ces derniers, comme les Laotiens, les appelaient Méo, une déformation du Miao chinois avec une connotation péjorative (signifiant montagnard sauvage).
L’accumulation des taxes et de divers impôts, ainsi que le fait d'être administrés systématiquement par des non-Hmong et les nombreux cas de corruption, sont autant de facteurs qui amenèrent les Hmong à se soulever contre le colonisateur. Cette révolte nommée « Guerre du Fou » dura cinq ans (1917-1922), jusqu’à la mort de son leader Pa Chay. Cet épisode amena les Français à changer leur politique avec cette ethnie en particulier. Ils désignèrent des responsables hmong, dont l’un, Ly Foung, devint administrateur de sous-district.
Ce poste permit à Ly Foung d’envoyer ses enfants à l’école, et l’un de ses fils, Touby (1917-1979), obtint même le baccalauréat, fait rare à l’époque. Son éducation et ses talents de bureaucrate valurent à Touby Lyfoung de gravir rapidement les échelons dans l’administration coloniale française et de devenir un des grands leaders hmongs de l’histoire récente. Il occupa successivement les postes de Ministre de la Santé, de Ministre des Postes et Télécommunications et de Conseiller du Roi. Il fut le meneur des Hmong de Xieng Khouang, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, pour aider l'armée française à reconquérir la ville et reprendre le contrôle du pays. Il profita de son rang de dirigeant pour pousser les Hmong à l'éducation d'un côté et à combattre les communistes vietnamiens de l'autre. Malgré son décès, il reste pour les Hmong de la diaspora une figure de première importance.
Les Français ont employé les Hmong, connus pour leur efficacité à se déplacer en milieu hostile, lors de la bataille de Điện Biên Phủ dans le cadre de l'Opération D. La guerre civile laotienne constitue ensuite un conflit annexe de la guerre du Viêt Nam. En 1962, les États-Unis recrutent les guérilleros Hmong commandés par le général Vang Pao pour combattre la présence des soldats nord-vietnamiens au Laos. Cette opération appelée « US Secret War » a été financée par la CIA. Elle consistait à sécuriser la zone et à récupérer les pilotes américains abattus en venant bombarder la piste Ho Chi Minh. Au retrait de ces derniers du Viêt Nam en 1975, ils fermèrent les camps d’entraînement et suspendirent toute aide militaire et financière au Laos et aux Hmong. Quand le Pathet Lao communiste prit le contrôle du pays, les Hmong furent considérés comme des traîtres et persécutés. Leur leader politique, Touby Lyfoung, fut emprisonné et mourut en détention, tandis que leur leader militaire, Vang Pao, s’enfuit aux États-Unis.
Les Hmong fleur à Bac Ha
Les Hmong sont un peuple d’Asie originaire des régions montagneuses du Sud de la Chine au Nord du Vietnam et du Laos. Les Hmong fleur (appelés également Hmong fleuri ou bien Hmong bariolé) sont l’une des branches de cette ethnie, les autres étant Hmong blanc, Hmong rouge , Hmong noir et Hmong vert. Alors où-sont ils? Comment distinguer les Hmong fleurs avec les autres groupuscules ?
Les Hmong fleur vivent essentiellement dans des districts de Si Ma Cai , Bac Ha , Bat Xat , Bao Yen et Muong Khuong . En particulier, Bac Ha est connue en tant que capitale de la région des Hmong fleur, représentant environ 80% de la population dominante. Les Hmong fleur à Bac Ha se concentrent dans des villages originaux, nichés aux pentes des montagnes parsemées de rizières en terrasse tels que Ban Pho, Thai Giang Pho, Ban Gia, Lung Cai.
Chez les Hmong fleur, les habits se caractérisent par leurs costumes très colorés avec beaucoup de motif ingénieux. Normalement, il faut entre 4 ou 6 mois pour faire un costume complet tout à la main.
Les femmes portent une jupe couleur indigo avec des motifs brodés ou imprimés à la cire. Leurs chemisiers sont fendus sur les côtés et ont des morceaux d’étoffes de couleur piqués sur les épaules et la poitrine. Elles laissent pousser les cheveux qu’elle enroule autour de la tête, renforcés de mèches postiches pour les faire apparaître encore plus longs.
Pour rencontrer les Hmong fleur et découvrir leur mode de vie, le marché de Bac Ha est une destination à ne pas manquer lors de votre voyage au Vietnam. Il s’agit non seulement un lieu d’échanges des produits locaux comme porcs, chevaux, poulets, légumes, tissus et vêtements…mais surtout d’un lieu de rencontres des Hmong fleur. Dans tous les coins du marché, on peut facilement trouver les couleurs criardes du costume des Hmong fleur.